La France a connu une période exceptionnelle de confinement de fin mars à mi-mai 2020. Au cours de cette période, l’étude CONFINS a été lancée pour évaluer les effets de l’épidémie de Covid-19 sur la santé mentale de la population française. Retrouvez les premiers résultats dans cet article.

Depuis plusieurs mois, l’épidémie de Covid-19 sévit à travers le monde. Fin mars, la circulation du coronavirus a conduit à la mise en place d’une mesure sanitaire national de confinement. Dans l’optique d’évaluer l’impact de cette crise sanitaire sur le bien-être de la population française, l’étude CONFINS a été lancée dès le début du confinement.

L’étude a depuis dévoilé ses premiers résultats portant sur les inquiétudes, l’évolution de la consommation et les difficultés psychologiques des Français lors du confinement. Ces résultats s’appuient sur les réponses des 2 341 premiers participants recueillies entre le 10 avril et le 11 mai 2020.

Inquiétudes des Français

L’un des impacts du confinement sur l’état psychologique des participants à l’étude se traduit par une baisse de la qualité de vie. En effet, estimée en moyenne à 7,5 sur une échelle de 0 à 10 avant le confinement, elle est évaluée à 6,6 en moyenne pendant le confinement. Cette baisse est considérée en partie comme passagère par les participants. La qualité de vie devrait remonter à 7,2 en moyenne après la période de confinement.

La crise sanitaire soulève plusieurs craintes. Ces inquiétudes sont liées à la santé des participants, et surtout à celle de leurs parents (52%). On note également qu’un répondant sur 5 s’inquiète de sa situation financière et une proportion équivalente se retrouve en manque de soutien moral et affectif.

Évolution des habitudes et de la consommation

La plupart d’entre eux ont déclaré être confinés avec une personne ou plus. En effet, 16% des répondants ont été confinés seuls, 32% avec une autre personne et le reste avec au moins deux personnes. Par ailleurs, le sentiment de solitude n’apparait pas comme un problème pour la majorité des participants. Ils sont nombreux à avoir des interactions sociales en ligne plusieurs fois par semaine.

Au niveau professionnel, 44% des participants ont déclaré être en télétravail. Seule la moitié se dit satisfaite de son efficacité professionnelle.

On observe une évolution de la consommation chez les participants. Près de la moitié des répondants déclare avoir diminué ou arrêté la consommation de 6 verres d’alcool. De plus, on constate qu’il y a plus de personnes ayant diminué leur consommation d’alcool sans sentiment de manque (38%) que de personnes ayant augmenté leur consommation (22%). Dans cette dernière catégorie, 5% des participants déclarent une difficulté à contrôler cette augmentation.

Toujours dans le registre des habitudes de consommation, on note une hausse de la consommation de boissons telles que le café, le thé et/ou les boissons énergisantes chez un participant sur 4 et des aliments gras, sucrés et/ou salés chez 38% des participants. On observe aussi une augmentation de l’utilisation des réseaux sociaux pour 56% des répondants et de la consommation d’écrans pour 71% d’entre eux.

Difficultés psychologiques

Bien que la plupart des répondants ont déclaré avoir trouvé des éléments positifs dans le confinement, de nombreuses difficultés psychologiques ont été évoquées. Ces difficultés nécessitent des analyses plus poussées mais on peut déjà noter une hausse de la fréquence des disputes ou d’un climat de violence dans le lieu de confinement chez 13% des participants et une augmentation des disputes avec leur conjoint chez 21% d’entre eux. En outre, 10% des répondants déclarent avoir eu des idées suicidaires.

Retrouvez les premiers résultats de l’étude CONFINS dans notre infographie ci-dessous.

– VM

Premiers résultats de l’étude CONFINS en image